Exposition : Amos Gitaï - Chronique d'un assassinat annoncé

Fondation Lambert en Avignon - 3 juillet / 6 novembre 2016

Dans la grande galerie de l'Hôtel de Caumont, l'artiste redéploie le projet présenté au printemps 2016 au MAXXI de Rome et proposera un nouveau dispositif immersif né de son dernier film Rabin, The Last Day, présenté lors de la 72e Mostra de Venise. Céramiques, photographies, installations vidéo et documents d'archives, investissent l'espace pour proposer une nouvelle lecture des événements qui menèrent à l'assassinat, le 4 novembre 1995, du premier ministre Israélien Yitzhak Rabin. Ces allers-retours dans l'histoire de ces 20 dernières années, ainsi représentés, nourrissent une réflexion sur le contemporain qui convoque à la fois l'inquiétude, le drame, la désillusion et l'espoir d'une paix possible.

Cette exposition fait écho au spectacle théâtral donné dans la Cour d'Honneur du palais des papes, le 10 juillet 2016, pour le festival d'Avignon.

Le site de la Collection Lambert en Avignon

Yitzhak Rabin : chronique d'un assassinat, spectacle théâtral au 72e festival d'Avignon, Cour d'honneur du Palais des papes, 10 juillet 2016 à 22h

L'année dernière, le cinéaste, architecte de formation, Amos Gitaï a réalisé Le Dernier Jour d'Yitzhak Rabin, film-enquête et choral sur l'assassinat, le 4 novembre 1995, du Premier ministre israélien au sortir d'une manifestation pour la paix et contre la violence à Tel-Aviv. Cet assassinat projette une lumière froide, brutale, sur un univers sombre et terrifiant - un univers qui a rendu possible le meurtre, comme le découvre une opinion publique traumatisée. Pour la Cour d'honneur du Palais des papes, à partir des souvenirs de Leah Rabin, l'épouse du Premier ministre, Amos Gitaï a imaginé une «  fable  » débarrassée de tout formalisme et portée par une distribution d'exception. Quatre protagonistes féminines, quatre voix associées dans un mode récitatif, «  entre lamentation et berceuse  » qui vont remonter le cours de l'Histoire et de la violence inouïe avec laquelle les forces nationalistes se sont opposées au projet de paix en déchirant le pays. Quatre voix prises, comme «  dans une chambre d'écho  », entre des images-documents et des extraits de la littérature classique - cette mémoire vive qui accompagne depuis toujours le cinéaste et metteur en scène dans sa compréhension du monde. Pour nous, qui laissons circuler dans notre esprit les événements de ce récit historique, la réalité est une juxtaposition des fragments gravés dans la mémoire collective.


Texte : Amos Gitaï et Marie-José Sanselme
Mise en scène : Amos Gitaï
Lumière : Jean Kalman
Musique : Jean-Sébastien Bach, Claudio Monteverdi, Györgi Ligeti
Direction de chour : Johan Riphagin
Avec Hiam Abbass, Sarah Adler, les musiciens Edna Stern (piano), Sonia Wieder-Atherton (violoncelle), le chour du Luberon
Production : Agav Films
En partenariat avec RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya

Ecouter le podcast de la diffusion du spectacle sur France Culture le 10 juillet 2016 à 22h
Plus d'informations sur le site du festival d'Avignon
Télécharger le programme de salle (PDF, 288 Ko)
Télécharger l'entretien avec Amos Gitaï

Exposition : Yitzhak Rabin : Chronique d'un assassinat annoncé

Musée Bozar, palais des Beaux-Arts, Bruxelles - 17 juin/04 septembre 2016

Une exposition coproduite par le MAXXI - National Museum of 21st Century Arts, Rome et, BOZAR EXPO, Bruxelles en partenariat avec la
Cinémathèque de Bruxelles et le soutien de la région de Bruxelles-Capitale.

http://www.bozar.be/fr/activities/112519-amos-gitai

Exposition : Yitzhak Rabin : Chronicle of an assassination foretold

MAXXI, Musée national du XXI^e siècle, Rome – 11 mars/5 juin 2016
Un projet d'Amos Gitai. Commissaire artistique : Hou Hanru

Samedi 4 novembre 1995 : le premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné par un étudiant juif à l'issue d'un grand rassemblement pour la paix. L'un des pères fondateurs de l'Etat d'Israël, un homme d'Etat qui avait tenté la réconciliation avec les Palestiniens, est assassiné non par un terroriste mais par un jeune Israélien religieux et proche des mouvements d'extrême droite.
Le projet pour le MAXXI est issu du travail engagé par GITAI pour son film Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin présenté en compétition à la Mostra de Venise 2015. C'est non seulement un hommage à Rabin, 20 ans après sa mort, mais aussi un portrait de la crise grandissante qui traverse la société israélienne contemporaine.

L'installation propose 5 projections vidéo comprenant des extraits du film, des photographies et des céramiques réalisées par l'artiste, ainsi que des documents utilisés pour les recherches.

Before & After, exposition personnelle à la Galerie
Thaddaeus Ropac, Salzbourg, Villa Kast

Du 24 janvier 2015 au 14 mars 2015.
Amos Gitai présente deux films Super 8 films, Before & After et Black & White, ainsi que des ouvres issues de son travail photographique.

Plus d'informations

Avant-première de Tsili au New York Jewish Film Festival

THE JEWISH MUSEUM + FILM SOCIETY OF LINCOLN CENTER
19 janvier 2015, Lincoln Center

Plus d'informations
En savoir plus sur Tsili

Strade/Ways
Carpet / Talking to Gabriele / Lullaby to my father

L'installation utilise différents médias : des vidéos, le génie vernaculaire des tapis traditionnels et un travail photographique d'Amos Gitai réalisé pour la préparation de son film Carpet. Dans cette installation, Amos Gitai d'intéresse à l'art traditionnel de la fabrication des tapis, qu'il met en relation avec la dégradation actuelle des personnes et des paysages au Moyen-Orient. C'est un voyage mental qui utilise différents éléments: des tapis, des essais photographiques réalisés en Turquie et en Azerbaïdjan et des éléments vidéos en référence à son premier long métrage Esther, qui raconte l'histoire biblique de la reine Esther dans l'ancienne Perse, ainsi qu'un essai cinématographique récent sur le Livre d'Amos dans la Bible. Ces derniersfont entendre les échos de textes archaïques situés dans le monde contemporain.

En annexe à l'installation Carpet, Amos Gitai propose également un hommage à son père Munio Gitai Weinraub et à son ami, le photographe milanais Gabriele Basilico.

Plus d'informations

Amos Gitai Architecte de la mémoire

L'exposition est une coproduction avec la Cinémathèque suisse, la Cinémathèque française et Galeries, Bruxelles. Réalisé d'après les archives du cinéaste, ce projet multimédia explore quarante ans de création, réunissant documents rares, extraits de films et photographies. L'exposition dévoile des thèmes qui lui sont chers, les frontières, l'architecture, les friches, la langue ou l'histoire, ainsi organisés : « Kippour, naissance d'un cinéaste », « Réalités et frontières », « Mythologies » et « L'exil et le monde ».
Commissaire : Matthieu Orléan, Cinémathèque française

L'ouvrage collectif Amos Gitai Architecte de la mémoire, publié par Gallimard et La Cinémathèque française, accompagne l'exposition et la rétrospective.
L'exposition est accompagnée d'une rétrospective intégrale des films d'Amos Gitai à la Cinémathèque suisse.

Rétrospective intégrale des films d'Amos Gitai à la Cinémathèque suisse.
Programme détaillé sur www.cinematheque.ch
52 films, 115 projections, trois avant-premières au Capitole (Ana Arabia, Lulluby to my Father, Tsili), une exposition menée avec le Musée de l'Elysée, une master class à l'ECAL.

Plus d'informations

Rencontres entre Amos Gitai et Jean-François Chevrier à propos de la série Architecture en Israël / Conversation avec Amos Gitai

Vendredi 7 novembre
Projections
« Les dynasties d'architectes » (conversation avec Amnon Rechter) (23 min.)
« Les différents campus de l'Université hébraïque de Jérusalem » (conversation Amos Gitai et Diana Dolev » (23 min.)
Débat « Architecture et transmissions des savoirs », avec Jean-François Chevrier et Lionel Richard, historien.
http://webtv.citechaillot.fr/video/conversation-amos-gitai

Vendredi 14 novembre
Projections
« Concevoir ou laisser-faire en architecture. Le regard d'un étranger » (conversationAmos Gitai et Hubert Lu-Yon « (23 min.)
« Construire et détruire. L'architecte comme guérisseur » (conversation avec Israël Godovich » (23 min.)
Débat « L'architecte et le territoire », avec Jacques Lévy, géographe.
http://webtv.citechaillot.fr/video/conversations-amos-gitai-larchitecte-territoire

Vendredi 21 novembre
Projections
« Archéologie et architecture. Jérusalem à travers les âges » (conversation Amos Gitai et Meir Ben-Dov) (23 min.)
« Le quartier de Bouchara à Jérusalem. Hors les murs » (conversation avec Dan Benaya Seri) (23 min.)
Débat «  Archéologie, architecture, récit », avec Alain Schnapp, archéologue
http://webtv.citechaillot.fr/video/conversations-amos-gitai-archeologie-architecture-recit

Plus d'informations

Festival internacional de cine de Morelia, Mexico

Amos Gitai invité d'honneur du 12e festival international du cinéma de Morelia (Mexique)
23 octobre - 1er novembre 2014

Projections
- Carmel (2009)
- Roses à crédit (2011)
- Lullaby to my Father (2012)
- Ana Arabia (2013)
- Tsili (2014)

Plus d'informations

"Amos Gitai, architecte de la mémoire", exposition à la Cinémathèque française du 26 février au 6 juillet 2014

L'exposition que la Cinémathèque française consacre à Amos Gitai est imaginée comme un voyage poétique dans les archives du cinéaste, données en 2007 à la Cinémathèque. Ce fonds d'archives, riche et hétérogène, est constitué de nombreux originaux qui seront présentés pour la première fois dans une exposition. Documents papier, photographies, documents audiovisuels et sonores, documents artistiques rares feront écho aux extraits de films diffusés dans la galerie d'exposition. Ces archives dévoileront de nombreux thèmes chers à Amos Gitai : les frontières, les friches, l'architecture, la langue et l'écriture, l'Histoire et la mythologie, la sensualité... Une rétrospective des films d'Amos Gitai accompagne l'exposition, du 26 février au 6 avril.

Un livre conçu par Amos Gitai et co-édité par Gallimard et la Cinémathèque française est publié à cette occasion (plus d'informations).

Plus d'informations sur le site de la Cinémathèque française
Télécharger le dossier de presse

Sortie du DVD "Architecture en Israël, Conversation avec Amos Gitai" (25 février 2014) et projections débats à la Cité de l'architecture (mars 2014)

Dans le prolongement de son ouvre cinématographique, Amos Gitai, fils de l'architecte formé au Bauhaus Munio Weinraub et lui-même architecte de formation, titulaire d'un doctorat de l'université de Berkeley, retourne à son premier amour : l'architecture.

Le 25 février 2014, Epicentre Films édite un coffret DVD de la série documentaire Architecture en Israël : conversations avec Amos Gitai, 16 films de 23 minutes chacun où Amos Gitai rencontre tour architectes, sociologues, archéologues, chercheurs, écrivains, théologiens, et converse avec eux sur des thématiques architecturales et urbanistiques, à partir de l'histoire et de l'actualité de la Palestine et d'Israël.

Les 7, 14, 21, 28 mars 2014 à la Cité de l'architecture (Paris), 8 de ces films seront projetés et suivis d'un débat avec Amos Gitai et le critique d'art Jean-François Chevrier (plus d'informations).

"Army Day Horizontal. Army Day Vertical", une exposition d'Amos Gitai à la galerie Thaddeus Ropac

A partir du 23 février, la galerie Thaddeus Ropac présente dans son espace de Pantin une exposition monographique d'Amos Gitai. "Army Day Horizontal. Army Day Vertical" présente deux films en super 8 intitulés Before & After et Black & White et une série de photographies inédites. Amos Gitai poursuit son travail de décryptage et d'autopsie de l'instant où l'expérience du fait vécu devient mémoire personnelle.
Plus d'informations sur le site de la galerie

Exposition "Las biografías de Amos Gitai" au Museo Reina Sofia (Madrid)

Du 5 février au 19 mars 2014, le Museo Reina Sofia présente une exposition consacrée à Amos Gitai, conçue par Jean-François Chevrier, prenant comme point de départ le contenu documentaire et (auto)biographique de son œuvre.
Plus d'informations : www.museoreinasofia.es/exposiciones/amos-gitai

Ana Arabia en compétition officielle à la 70ème Mostra de Venise

A propos du film

Lullaby to My Father, sortie en France le 16 janvier 2013

A propos du film

"Architettura della memoria", installation vidéo d'Amos Gitai au Museo nazionale del cinema de Turin du 4 novembre 2011 au 8 janvier 2012

Située au sous-sol de la Mole Antonelliana, symbole architectural de Turin, dans un espace ouvert au public pour la première fois, l'installation vidéo "Architettura della memoria" s'appuie sur la figure du père d'Amos Gitai, architecte renommé emprisonné par les nazis, pour évoquer les thèmes de la mémoire et de la nécessité de la transmission. Cette installation sera accompagnée d'une rétrospective des films d'Amos Gitai et d'une rencontre avec le cinéaste samedi 5 novembre 2011 de 12h à 13h.

Plus d'informations sur le site www.museonazionaledelcinema.it

"Traces" et "Correspondence" : deux expositions à Ein Harod (Israël)

"Ces dernières années, je me suis concentré sur mon microcosme familial à travers la correspondance de ma mère dans mon film Carmel, et les œuvres de mon père. D'habitude, mon travail porte sur un certain contexte, mais ce contexte est devenu si chaotique que j'ai choisi cette fois-ci de parler d'un microcosme, mes parents", dit Amos Gitai.

L'exposition est consacrée à la fois la mère d'Amos Gitai, Efratia, une institutrice née de parents de la seconde Aliya, son histoire intime qui rejoint l'histoire d'un pays, à travers les lettres qu'elle écrivit au fil des ans à sa famille et à ses amis; et à son père Munio, architecte formé au Bauhaus de Dessau, ses contributions à la construction du pays, en utilisant des fragments de Lullaby to My Father, le dernier film d'Amos Gitai.

Les deux expositions sont présentées en parallèle au musée d'Ein Harod (Israël).

Téléchargez la revue de presse de l'exposition "Traces" (ZIP 2,80 Mo)

Traces, une installation d'Amos Gitai au Palais de Tokyo du 5 février au 10 avril 2011

Traversés par la question de l'identité et de l'exil, de la mémoire et de l'Histoire, les films d'Amos Gitai engagent une réflexion sur le passé et le présent, sur la nécessité de la transmission et sur le rôle de l'art. Aujourd'hui, Amos Gitai poursuit ce questionnement en proposant pour le Palais de Tokyo une vaste installation conçue comme une expérience émotionnelle et intime au sein d'une histoire collective. Investissant le sous-sol, il crée une promenade visuelle et sonore d'une densité exceptionnelle dans des images extraites de douze de ses films.

"A 17 ans, je suis venu passer quelque temps à Paris. Je me souviens d'un dîner avec un historien français qui s'était lancé dans la défense du Maréchal Pétain, expliquant qu'il avait agi en vrai patriote car il était absolument impossible de s'opposer directement aux Allemands sans risquer la destruction du pays entier. Selon lui, la décision de collaborer de Pétain avait été un choix intelligent et efficace. J'ai été évidemment choqué, mais son point de vue m'a ouvert les yeux. Le destin des juifs n'avait aucune place dans son raisonnement. Il considérait la situation du point de vue de la France et des Français, en faisant complètement abstraction des juifs français. Au cours des années, le gouvernement français et les Français ont changé d'attitude concernant le passé et les crimes du régime de Vichy. Ces questions restent problématiques et le pays est toujours hanté par ses fantômes. Je vois cette installation comme une sorte de psychanalyse collective. Le cinéma - celui que je pratique - est un moyen de toucher des nerfs encore à vif. Ce qui suppose de le faire de manière "sensible". La grande question actuelle est celle de la transmission. Je rejoins, à cet égard, les propos d'Aharon Appelfeld. Ce grand écrivain israélien estime que, avec la disparition des derniers témoins directs de la Shoah, cette transmission ne peut se faire désormais qu'à travers l'art, l'écrit, le cinéma, la peinture..." - Amos Gitai

Plus d'informations sur le site palaisdetokyo.fr

Téléchargez la revue de presse de l'exposition "Traces" (ZIP 1,00 Mo)

Efratia Gitai : Correspondance 1929-1994

Le 14 octobre 2010 paraît chez Gallimard un recueil de la correspondance d'Efratia Gitai, la mère d'Amos Gitai.

A cete occasion, Jeanne Moreau en lira des extraits sur la scène du Théâtre de l'Odéon le 29 octobre, et à partir du 1er novembre, France Culture diffusera la lecture intégrale de la correspondance en feuilleton de 10 épisodes.

Amos Gitai participe à la 12ème Biennale d'architecture de Venise (du 29 août au 21 novembre 2010)

Avec une installation intitulée "Lullaby to My Father", Amos Gitai évoque un projet architectural de son père, l'architecte Munio Weinraub Gitai, pour le kibboutz Kfar Masaryk. Elève du Bauhaus et de Mies van der Rohe, Munio Weinraub crée en 1963 le réfectoire du kibboutz. Ce sera l'une de ses dernières oeuvres.

Le site de la 12ème Biennale d'architecture

"Carmel" au MoMA du 13 au 18 janvier 2010

Du 13 au 18 janvier 2010, le MoMA projettera Carmel. Cette série de projections fait suite à la rétrospective des documentaires d'Amos Gitai organisée par le musée new-yorkais à l'automne 2008.

Plus d'informations sur le site du MoMA

"La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres" au Théâtre de l'Odéon du 6 au 10 janvier 2010

Du 6 au 10 janvier 2010, l'Odéon-Théâtre de l'Europe présente la performance théâtrale d'Amos Gitai créée en juillet dernier dans le cadre du Festival d'Avignon.

La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, qui tient de l'oratorio parlé et chanté, emprunte l'essentiel de sa matière à La Guerre des Juifs, où l'historien Flavius Josèphe retrace la destruction de la souveraineté juive par l'Empire romain au premier siècle de notre ère. Amos Gitai apprécie depuis toujours la complexité de cette ouvre. Car Flavius Josèphe, comme son nom l'indique, a un pied dans les deux camps. Fils d'une grande famille sacerdotale, il prend une part active à la première guerre judéo-romaine en qualité de commandant en chef des forces juives en Galilée. Capturé, il garde la vie sauve à condition de se mettre au service de la grandeur romaine - une grandeur qui n'excluait nullement, au contraire, la glorification des peuples soumis. Sur les traces de Josèphe, Gitai est allé filmer, au sud de Jérusalem, le site de Massada, où se dressent encore les ruines de la forteresse défendue par les ultimes patriotes juifs (selon l'historien, qui constitue notre seule source pour ces événements, les assiégés se suicidèrent après une résistance de près de trois ans pour échapper à la servitude).

Dans ce dialogue des siècles qu'orchestre Amos Gitai, les voix se répercutent, se font rumeur, chant, musique, passant d'une langue à l'autre, incarnant l'un ou l'autre pouvoir, brouillant parfois les frontières : dans ce bruissement où français, hébreu, yiddish, arabe, anglais se répondent, comment situer encore les identités ?

Avec Jeanne Moreau, Tamar Capsouto, Yahel Doron, Shahar Even Tzur, Amos Gitai, Shredy Jabarin, Jerome Koenig, Alexei Kotchetkov, Menachem Lang, Mireille Perrier

Plus d'informations sur le site du Théâtre de l'Odéon

"Citations", une exposition d'Amos Gitai à la base sous-marine de Bordeaux

Dans le cadre d'Evento 2009, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux, Amos Gitai a investi la base sous-marine.

Dans ce bloc monolithique empreint d'une charge symbolique très forte, il propose une promenade dans sa filmographie, construisant des associations d'images qui entrent en résonance avec la mémoire et l'architecture du lieu.

Tenue du 9 au 18 octobre 2009, "Citations" mêle extraits de documentaires et de fictions, de Berlin-Jérusalem (1989) à Plus tard, tu comprendras (2008).

Après plusieurs rétrospectives consacrées à Amos Gitai, nottament en Espagne, au Brésil, en France (Centre Pompidou) et au Lincoln Center (New York), cette exposition invite à porter un regard nouveau sur une oeuvre cinématographique à laquelle la base sous-marine, vestige imposant de la seconde guerre mondiale, apporte une dimension supplémentaire.

"La base sous-marine de Bordeaux, avec son architecture d'un seul bloc, sombre et froide où le moindre pas y résonne à l'infini, est le lieu bordelais chargé d'histoire et haut symbole de l'occupation militaire pendant la seconde guerre mondiale. Le lieu idéal, finalement, pour cette exposition. Avant même d'y entrer, s'entend l'écho de la quinzaine de films et documentaires projetés à l'intérieur. Avant même d'y entrer, vous percevez déjà les sonorités confuses des films mêlés. Cette ambiance lourde et bruyante, une sorte de capharnaüm cauchemardesque, vous touche et vous intrigue avant même de vous engouffrer dans l'entrée sombre de la base. Il se passe quelque(s) chose(s) de grave à l'intérieur, dont vous ne sortirez pas indifférents." (Solène Méric)

Remerciements à la mairie de Bordeaux et à Didier Faustino (Bureau des Mésarchitectures, Paris), architecte et directeur artistique du projet.

Site Internet : www.evento2009.org

Rencontre avec Jean-Michel Frodon, Amos Gitai
et Marie-José Sanselme

Munio Weinraub / Amos Gitai : architecture et cinéma en Israël

Les documentaires d'Amos Gitai au MoMA

Plus tard, tu comprendras... au Festival de Toronto

Amos Gitai, Léopard d'honneur du Festival de Locarno

Plus tard, tu comprendras... à la Berlinale

Adapté de la biographie de Jérôme Clément (président d'Arte), ce projet produit pour France Télévision par Images et Compagnie réunit à l'écran Hippolyte Girardot, Emmanuelle Devos, Dominique Blanc et Jeanne Moreau.

Les projections auront lieu lundi 11 février à 21h30 et mercredi 13 février à 17h30.

Plus d'informations sur le site de la Berlinale.

Désengagement

La trilogie de l'exil en coffret DVD

News from Home / News from House

La triologie "House" au Festival international du film de La Rochelle

News from Home / News from House au Cinéma du réel et à la Berlinale

Une installation vidéo d'Amos Gitai à l'Institut d'art contemporain KW (Berlin)

A lire sur le site, la retranscription de la Conversation Amos Gitai / Peter Cowie, lors du Festival du film européen de Berlin le 2 décembre 2007. (En anglais)